
"Secoue le tronc du palmier: il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres." Qur'an 19, 25
lundi, juillet 10, 2006
jeudi, juillet 06, 2006
La Pratique de l'Invocation
Pour bien s'acquitter de l'invocation de Dieu (dhikr), il faut remplir vingt conditions, cinq avant, douze pendant, et trois après le dhikr.
Les cinq vertus antérieures sont:
1.- le repentir réel, l'abandon de toute préoccupation, de toute acte, de toute intention étrangère,
2.- le lavage du corps, les ablutions,
3.- le silence, le repos afin de bien pénétrer le cœur de l'important devoir qu'il va remplir, de le porter tout entier vers Dieu; la langue pourra ainsi ensuite accompagner le cœur de la récitation "il n'y a de Divinité que Dieu",
4.- voir par le cœur les bénédictions du cheikh,
5.- réclamer en pensée le secours du cheikh, lequel l'a réclamé du Prophète dont il est le représentant.
Les douze conditions à remplir au moment du dhikr sont:
1.- s'asseoir en un lieu pur pour réciter les prières obligatoires.
2.- placer les deux paumes de mains sur les cuisses.
3.- parfumer le lieu où on est assis, ainsi que ses vêtements.
4.- se vêtir d'habits parfumés.
5.- choisir un lieu sombre si cela se peut.
6.- fermer les yeux pour annihiler les sens extérieurs et ne permettre que le jeu des sens intéressés.
7.- placer devant ses yeux l'image fictive du cheikh.
8.- mettre une telle sincérité dans le dhikr, qu'il soit aussi vrai en secret qu'en public.
9.- avoir la candeur qui purifie l'acte de tout désir d'être vu.
Par la vérité et la sincérité on arrive au degré des cœurs sincères, pourvu que l'on confesse au cheikh toutes ses pensées, bonnes ou mauvaises. Si on ne le fait pas, on est parjure et on rend impossible la faveur divine.
10.- choisir de préférence dans le dhikr, la formule "il n'y a de Divinité que Dieu", car il n'y a rien, même dans les prières obligatoires, de plus efficace qu'elle pour le fidèle. Il faut la prononcer à voix haute, sonore, pleine, large, sans aucune gêne et en voir le sens avec tout son cœur.
11.- avoir présent dans le cœur le sens du dhikr, qui croit avec le degré où s'est élevé le cœur. Découvrir au cheikh ses sensations, au fur et à mesure qu'on pénètre dans les goûts ou voluptés, afin qu'il vous instruise de la conduite qu'il faut tenir.
12.- exiler de son cœur tout être et n'y conserver que Dieu, n'y permettre le séjour d'aucune Divinité si ce n'est Dieu, afin que Dieu seul y exerce une souveraine influence et se répande de là dans les membres. Il faut que l'homme lorsqu'il dit "Dieu" se sente frémir de la tête aux pieds. C'est là un état indiquant qu'il est réellement méritant et fait espérer qu'il parviendra au degré le plus élevé.
Quant aux conditions qui doivent suivre le dhikr, ce sont:
1.- être en repos si l'on est silencieux, s'adjoindre l'humilité, se renfermer dans son cœur en attente d'un complément de prière, qui, s'il arrive, vous fera instantanément parvenir à un degré que vous n'eussiez atteint, par la mortification et le combat contre vous-même, pendant trente ans.
2.- bannir ses propres pensées, car les cheikhs ont dit que c'est là le moyen le plus rapide d'amener les lumières à la vue intérieure, de faire tomber le voile, de couper court aux pensées humaines et diaboliques.
3.- se priver de boire de l'eau, parce que le dhikr communique au cœur une certaine chaleur, un désir ardent d'union avec celui auquel il s'adresse – ce qui est le principal but du dhikr – et que l'eau bue à la suite du dhikr éteint ce sentiment.
Ahmad ben Muhammad al-Abbad ash-Shadhili
Les cinq vertus antérieures sont:
1.- le repentir réel, l'abandon de toute préoccupation, de toute acte, de toute intention étrangère,
2.- le lavage du corps, les ablutions,
3.- le silence, le repos afin de bien pénétrer le cœur de l'important devoir qu'il va remplir, de le porter tout entier vers Dieu; la langue pourra ainsi ensuite accompagner le cœur de la récitation "il n'y a de Divinité que Dieu",
4.- voir par le cœur les bénédictions du cheikh,
5.- réclamer en pensée le secours du cheikh, lequel l'a réclamé du Prophète dont il est le représentant.
Les douze conditions à remplir au moment du dhikr sont:
1.- s'asseoir en un lieu pur pour réciter les prières obligatoires.
2.- placer les deux paumes de mains sur les cuisses.
3.- parfumer le lieu où on est assis, ainsi que ses vêtements.
4.- se vêtir d'habits parfumés.
5.- choisir un lieu sombre si cela se peut.
6.- fermer les yeux pour annihiler les sens extérieurs et ne permettre que le jeu des sens intéressés.
7.- placer devant ses yeux l'image fictive du cheikh.
8.- mettre une telle sincérité dans le dhikr, qu'il soit aussi vrai en secret qu'en public.
9.- avoir la candeur qui purifie l'acte de tout désir d'être vu.
Par la vérité et la sincérité on arrive au degré des cœurs sincères, pourvu que l'on confesse au cheikh toutes ses pensées, bonnes ou mauvaises. Si on ne le fait pas, on est parjure et on rend impossible la faveur divine.
10.- choisir de préférence dans le dhikr, la formule "il n'y a de Divinité que Dieu", car il n'y a rien, même dans les prières obligatoires, de plus efficace qu'elle pour le fidèle. Il faut la prononcer à voix haute, sonore, pleine, large, sans aucune gêne et en voir le sens avec tout son cœur.
11.- avoir présent dans le cœur le sens du dhikr, qui croit avec le degré où s'est élevé le cœur. Découvrir au cheikh ses sensations, au fur et à mesure qu'on pénètre dans les goûts ou voluptés, afin qu'il vous instruise de la conduite qu'il faut tenir.
12.- exiler de son cœur tout être et n'y conserver que Dieu, n'y permettre le séjour d'aucune Divinité si ce n'est Dieu, afin que Dieu seul y exerce une souveraine influence et se répande de là dans les membres. Il faut que l'homme lorsqu'il dit "Dieu" se sente frémir de la tête aux pieds. C'est là un état indiquant qu'il est réellement méritant et fait espérer qu'il parviendra au degré le plus élevé.
Quant aux conditions qui doivent suivre le dhikr, ce sont:
1.- être en repos si l'on est silencieux, s'adjoindre l'humilité, se renfermer dans son cœur en attente d'un complément de prière, qui, s'il arrive, vous fera instantanément parvenir à un degré que vous n'eussiez atteint, par la mortification et le combat contre vous-même, pendant trente ans.
2.- bannir ses propres pensées, car les cheikhs ont dit que c'est là le moyen le plus rapide d'amener les lumières à la vue intérieure, de faire tomber le voile, de couper court aux pensées humaines et diaboliques.
3.- se priver de boire de l'eau, parce que le dhikr communique au cœur une certaine chaleur, un désir ardent d'union avec celui auquel il s'adresse – ce qui est le principal but du dhikr – et que l'eau bue à la suite du dhikr éteint ce sentiment.
Ahmad ben Muhammad al-Abbad ash-Shadhili
Entretiens de Lahore II

Le Prince impérial Dârâ Shîkûh demanda:
"Le guide travaille au perfectionnement de son disciple et, pour lui, tous les disciples sont égaux. Or, seuls quelques uns, grâce au Verbe (shabd), accèdent à la connaissance divine, ce sont les privilégiés, alors que les autres n'y accèdent pas. Pourtant il n'y a aucune différence de comportement du maître envers eux, comment cela se fait-il ?"
Le Sage répondit:
"Le disciple qui sert son maître avec une foi profonde, qui le grave avec sincérité au fond de son âme, verra en très peu de temps le navire de son désir arriver à bon port.
Sois loyal afin d'être sauvé; à toi la droiture, à Dieu la victoire. La déloyauté te précipitera dans la privation et la misère, tandis que la loyauté te protégera des soucis. (poésie persane)
Celui qui ne se tiendra pas fermement aux paroles de son maître et tendra l'oreille aux désirs de sa passion fâcheuse, celui-là sera exclu.
Si le sabre n'est pas droit, il n'entre pas dans le droit fourreau. (proverbe urdu)
Un autre exemple peut être tiré d'un fuseau courbe, qui ne pourra pas servir à tresser de la corde: mais si le tisserand le prend et l'amène chez un forgeron pour qu'il le redresse, le fuseau pourra commencer à tresser. Il en est de même du disciple et de son maître, avec un coup puissant, le maître redressera sa courbure, c'est-à-dire son égarement, pour qu'il atteigne son but.
Tant que tu ne te seras pas anéanti, la Voie de l'Etre ne te sera pas ouverte et ton effort ne te permettra pas t'atteindre ce degré.
Si, comme la chandelle, tu ne livres pas ton corps à la flamme, on ne remettra pas dans tes mains le fil de la clarté.
Paroles de l'Emir I
Ne placez pas la perfection dans la raison, car au-delà de cette perfection, il y en a une autre qui en est le couronnement. Si l'on exposait les concepts propres à la raison à celui qui n'a que l'entendement, il les nierait et les regarderait comme au-dessus de lui; de même feraient les hommes qui possèdent la faculté rationnelle: ils trouveraient incompréhensibles les connaissances de la prophètie; mais pour les trouver telles, ils ne peuvent s'appuyer sur rien, sinon qu'elles appartiennent à une sphère inaccessibles à la raison.
Lettre de l'Emir Abd-El-Kader
vendredi, juin 02, 2006
Entretiens de Lahore I

Au cours d'un entretien à Lahore, le Prince impérial Dârâ Shîkûh exposa ses interrogations au Sage hindou Baba La'l Das :
Il y a des gens qui disent: "Mon Guide Spirituel (Mourshid) n'est qu'une béquille sur laquelle je me repose; ma croyance me suffit."
Le Sage répondit:
Penser comme cela est une illusion. Si le Guide n'est qu'une béquille, comment le disciple pourrait-il réussir ? C'est comme une femme qui a des rapports avec un homme et qui tombe enceinte; si elle avait eu des rapports avec un eunuque, ou un animal, elle serait restée stérile. Celui qui ne se suffit pas à lui même, comment pourrait-il guider les autres ?
Le Prince impérial Dârâ Shîkûh demanda ensuite:
Le disciple qui entre au service de son maître spirituel n'en ressent pas au début les bienfaits; au contraire, il sent son âme contrariée. Plus tard, quand il se met vraiment au service de son maître, il progresse. Comment cela se fait-il ?
Le Sage répondit:
C'est comme la jeune fille vierge qui n'a honte de personne et qui regarde effrontément tous les gens qui passent. Une fois qu'elle se marie et devient la compagne d'un homme, le voile de la pudeur la domine et elle baisse la tête.
Il y a des gens qui disent: "Mon Guide Spirituel (Mourshid) n'est qu'une béquille sur laquelle je me repose; ma croyance me suffit."
Le Sage répondit:
Penser comme cela est une illusion. Si le Guide n'est qu'une béquille, comment le disciple pourrait-il réussir ? C'est comme une femme qui a des rapports avec un homme et qui tombe enceinte; si elle avait eu des rapports avec un eunuque, ou un animal, elle serait restée stérile. Celui qui ne se suffit pas à lui même, comment pourrait-il guider les autres ?
Le Prince impérial Dârâ Shîkûh demanda ensuite:
Le disciple qui entre au service de son maître spirituel n'en ressent pas au début les bienfaits; au contraire, il sent son âme contrariée. Plus tard, quand il se met vraiment au service de son maître, il progresse. Comment cela se fait-il ?
Le Sage répondit:
C'est comme la jeune fille vierge qui n'a honte de personne et qui regarde effrontément tous les gens qui passent. Une fois qu'elle se marie et devient la compagne d'un homme, le voile de la pudeur la domine et elle baisse la tête.
Importance du contexte
Parole du savant en jurisprudence al-Qarafi dans ses Nafa'is al Usul :
Ceux qui utilisent les avis juridiques tirés des livres, sans tenir compte du contexte local, sont dans l'erreur grossière. Leurs actions sont en contradiction avec le consensus des légistes et ils sont coupables d'iniquité et de désobéissance envers Allah. En outre, ils n'ont aucune excuse pour leur ignorance car ils se sont permis d'établir des jugements sans en connaître les fondements (…) Leur conformisme à suivre les avis regroupés dans les recueils est un égarement dans la religion de l'Islam et une ignorance complète des objectifs derrière les règles établies par les premiers savants et les grands experts du passé qu'ils prétendent imiter.
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